naturéO est fière de vous présenter Guillaume BODIN, un réalisateur engagé qui sort cette année son nouveau film.
Intitulé « Zéro phyto, 100% Bio », ce projet valorise les communes ayant franchi le pas dans l’arrêt des pesticides et/ou de la promotion de la Bio.
Véritable outil citoyen et de débat public, ce « feel good movie » encourage les communes à s’engager en faveur de la santé et de l’environnement. Un projet d’envergure auquel naturéO a souhaité contribuer en participant à son financement.
Pendant plus d’une année, Guillaume Bodin a sillonné la France à la recherche des pionniers de la restauration collective Bio et des communes ayant entamé l’arrêt des pesticides dans leur ville. Rendez-vous depuis mars 2017 pour découvrir ce merveilleux film à l’occasion de nombreuses avant-premières qui ont lieu partout en France. En voici donc la bande-annonce :
Et pour en savoir plus sur ce projet, nous vous emmenons à la rencontre de son réalisateur.
Bonjour Guillaume, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
J’ai grandi en Haute-Savoie au pied du massif du Mont-Blanc dans une famille d’artisans. Lorsque j’avais 11 ans, un ami de la famille m’a invité sur son domaine viticole en Bourgogne où j’ai découvert l’univers du vin. J’ai ensuite fait des études en viticulture-oenologie puis j’ai travaillé pendant près de 10 ans sur des domaines pratiquant l’agriculture biologique et biodynamique. Durant cette période, j’ai commencé à tourner mon premier documentaire « la Clef des Terroirs » afin d’expliquer la méthode de la biodynamie appliquée au monde du vin. C’est comme ça que j’ai commencé à faire des films documentaires pour le cinéma.
Décrivez-nous ce beau projet de « Zéro phyto 100% Bio ».
« Zéro Phyto 100% Bio » est une initiative portée depuis plus de 5 ans par trois associations : Générations Futures, Bio Consom’acteurs et Agir Pour l’Environnement. Elle a permis de soutenir la « Loi Labbé » interdisant l’usage des pesticides dans tous les lieux publics au 1er janvier
2017 et dans tous les jardins des particuliers au 1er janvier 2019. Elle a aussi permis de faire pression sur les politiques pour qu’une loi oblige un seuil de 20% de produits biologiques en restauration collective. Celle-ci a été adoptée le 22 décembre 2016 à l’Assemblée nationale.
Le documentaire « Zéro Phyto 100% Bio » retrace une partie de cette aventure ainsi que l’engagement beaucoup plus poussé de certaines communes qui vont jusqu’à proposer du 100% Bio dans leurs cantines.
Comment vous est venue l’idée de réaliser un film sur cette thématique ?
Tout a commencé par une demande des associations partenaires. Elles m’ont contacté afin de démocratiser l’initiative grâce à dix petites vidéos sur internet.
Comme je commence à avoir un bon réseau dans le monde du cinéma, je leur ai proposé de réaliser, en plus des vidéos, un documentaire complet. Le cinéma permet d’amener le sujet à une autre dimension de réflexion, car il reste un très beau lieu d’échange différent de la télévision ou d’internet.
Donnez-nous 3 mots pour décrire votre film. Dites-nous pourquoi vous les avez choisis.
Partage. Sans le partage entrepris par les communes et les associations, ces thématiques ne seraient pas connues à l’échelle nationale.
Ténacité. Sans leur importante motivation, les acteurs du secteur n’auraient jamais réussi à aboutir au Zéro Phyto et au 100% Bio.
Nature, car c’est un film qui doit avant tout mettre la nature au centre du débat en englobant l’écologie, l’environnement, le social et l’humain.
Racontez-nous les grandes étapes qui composent un projet comme « Zéro phyto 100% bio ».
Les associations (citées précédemment) ont remis une série de prix au printemps 2015 pour récompenser les communes les plus vertueuses sur deux thématiques : la restauration collective Bio et l’arrêt des pesticides dans les lieux publics. Nous sommes partis de cette base pour réaliser les différents tournages qui ont duré un peu plus d’un an. Le tournage, c’est aussi beaucoup de rendez-vous à réaliser pour tenter d’obtenir des interviews. C’est la partie de mon travail qui est difficile à expliquer aux spectateurs. Comme je travaille seul, je n’ai pas la possibilité de la mettre en avant.
Il y a toujours un travail de recherche, car c’est un sujet que je ne maitrisais pas parfaitement, ma thématique de prédilection étant l’agriculture et plus particulièrement la viticulture. Pour comprendre le contexte, il faut consulter les archives et les différents textes de loi. En revanche, mes expériences de sommelier en magasins spécialisés et en restauration m’ont permis d’être plus à l’aise dans les cuisines visitées.
Puis il y a le montage qui prend deux à trois mois. Pour ce projet, j’ai travaillé avec une musicienne, deux graphistes, un ingénieur son et un animateur 2D/3D.
Pour finir, vient la programmation des avant-premières au cinéma. Cette étape prend énormément de temps, mais c’est une partie forte intéressante. Le film sortira en novembre 2017 dans toute la France !
Quel impact attendez-vous à la sortie du film ?
Nous espérons que le travail réalisé par les différentes communes permette à d’autres municipalités de s’inspirer du modèle mis en place. D’autre part, nous souhaitons que les consom’acteurs continuent de faire pression sur les politiques en place et que nous arrêtions de penser qu’il est impossible de faire bouger les choses !
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