L’Aloe vera, la plante qui fait du bien !

S’il y a bien une certitude au sujet de l’Aloe vera, c’est que cette plante est utilisée par les Hommes pour ses vertus médicinales depuis des millénaires !
Des représentations de la plante furent découvertes dans un temple égyptien datant de quatre mille ans avant notre ère ; les Grecs et les Romains l’utilisaient également durant l’Antiquité pour soigner de nombreux maux, par exemple lors des campagnes militaires … Les médecins grecs, Hippocrate notamment, en parlent dans leurs traités médicaux … Dioscoridès (41-68 après J.-C.) écrivit dans son « Grand Herbier » que la pulpe d’Aloe avait des vertus antiseptiques et hydratantes, en plus d’avoir la capacité d’arrêter les saignements … … Pline l’Ancien (23-79 après J.C.), parfois également appelé Pline le Naturaliste, confirma, dans son « Histoire des plantes », les découvertes de Dioscoridès.
Et pour le coup, j’ai testé et cela fonctionne !! Lorsqu’on applique sur une petite plaie une couche fine de pulpe fraîche ou de gel d’Aloe acheté dans le commerce, le saignement stoppe progressivement et la plaie cicatrise plus rapidement. Magique !!

Depuis près de 5 000 ans donc, l’Aloe vera est utilisée par les grandes civilisations comme plante médicinale, des preuves archéologiques prouvant l’usage de cette plante. Les Egyptiens étaient même convaincus que l’aloès possédait le pouvoir de faciliter le passage des morts vers l’au-delà ; ils plaçaient des feuilles d’aloès dans les tombeaux et les pharaons pouvaient ainsi voyager vers leur nouvelle vie sous les meilleurs auspices.
Au Moyen Âge comme à la Renaissance, l’Aloe vera couvrit progressivement les terres du sud de l’Europe. Même Christophe Colomb, lors de ses voyages de découvertes, observa son utilisation à Cuba et dans les Îles des Caraïbes. Constatant qu’elle était utilisée pour soulager les ampoules ou les piqûres d’insectes, il donna alors à la plante le nom de « docteur en pot ».
Vous l’avez compris, l’Aloe vera c’est une histoire qui se conjugue au naturel depuis déjà plusieurs siècles !!!
Aujourd’hui, cette plante est encore utilisée de façon commune dans les pays où elle pousse naturellement dans les jardins, toutefois elle souffre d’un effet de mode dans ceux où on la trouve principalement en « pot » … Alors quel aloès choisir ? Peut-on l’utiliser sans risque ? Quels sont les meilleurs produits à base d’Aloe vera quand nous n’en disposons pas au jardin ??
Puisque nous sommes tous soucieux de remèdes issus de la nature, je vais essayer de vous débroussailler un peu le sujet !!

Aujourd’hui on peut se procurer des aloès dans toutes les jardineries, mais comment reconnaître un Aloe vera ?
Il existe entre près de 300 variétés d’aloès, majoritairement originaires de la péninsule arabique et de l’Afrique orientale. Aujourd’hui, cette plante est surtout cultivée aux Canaries (la plante raffole des terres volcaniques), au Mexique, aux États-Unis, aux Caraïbes, aux Philippines ou en Afrique du Nord.
Il faut savoir que seulement 4 ou 5 variétés d’aloès présentent des propriétés médicinales. Celle qui offre le meilleur potentiel est l’Aloe barbadensis Miller, que l’on connaît sous le nom d’Aloe vera ! C’est également cet aloès qui est utilisé en cosmétique.
Si les fleurs ne sont pas jaunes, c’est que vous avez affaire à un autre aloès que l’Aloe vera !
Les autres Aloès aux vertus bienfaisantes sont Aloe sinensis, arborescens, ferox et succotrina ; comme l’Aloe vera, ces plantes ne proviennent pas des mêmes régions et craignent elles aussi le froid, l’humidité et le nord de façon générale … elles restent des plantes tropicales !
En dehors des aloès cités ci-dessus, les Aloes ne sont que des plantes ornementales, sans vertu médicinale aucune, avec lesquelles vous pouvez cependant vous faire plaisir en créant un joli petit terrarium 😉

L’Aloe vera est une plante grasse vivace qui ressemble à un cactus (rien à voir avec la jolie orchidée qui orne la maison depuis décembre !) La plante appartient à la famille des liliacées (tout comme l’oignon ou l’ail ; c’est pourquoi, je vous préviens tout de suite, le jus d’Aloe vera ce n’est pas bon !!!) ; La plante est formée de longues feuilles vertes rigides avec une extrémité pointue. Attention, il y a de chaque côté des piquants dont il faut se méfier lorsque l’on veut utiliser la plante.
La plante doit avoir au moins 4 ans avant d’être mûre. Ainsi le gel contenu à l’intérieur de ses feuilles aura alors atteint son potentiel le plus élevé du point de vue des compositions nutritionnelles. On récolte les feuilles en partant du pied, afin de préserver la plante. La récolte doit être manuelle, pour éviter de meurtrir la feuille ce qui oxyderait le gel et la pulpe qu’elle contient. C’est important car ce sont ces éléments qui sont utilisés. Si vous procédez vous-même à l’extraction de la pulpe d’une feuille d’Aloe, que vous aurez achetée en magasin bio (très important), ou qui aura poussé dans votre jardin avec un objectif de consommation, prenez bien garde à ne pas récupérer au passage l’aloïne, qui se trouve entre la pulpe et l’écorce de la feuille. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’aloïne, qui pourrait pénétrer dans le gel, est une matière laxative qui, en outre, peut provoquer des réactions allergiques lors de l’ingestion.

Si vous procédez vous-même à l’extraction de la pulpe d’une feuille d’Aloe, que vous aurez achetée en magasin bio (très important), ou qui aura poussé dans votre jardin avec un objectif de consommation, prenez bien garde à ne pas récupérer au passage l’aloïne, qui se trouve entre la pulpe et l’écorce de la feuille. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’aloïne, qui pourrait pénétrer dans le gel, est une matière laxative qui, en outre, peut provoquer des réactions allergiques lors de l’ingestion. Ce qui m’amène également à soulever la question suivante : peut-on utiliser un Aloe vera en pot ??

Vous connaissez certainement le chlorophytum ou le spathiphyllum (lys de la paix) pour leurs capacités à assainir l’air de notre intérieur ? C’est la même chose pour l’Aloe vera. Ce dernier est une plante dite dépolluante, elle a la capacité de purifier l’air en éliminant les produits chimiques ambiants, notamment le formaldéhyde (composé organique volatil toxique), le toluène (irritant) ou le trichloréthylène (cancérigène) qui sont présents lors de l’utilisation de solvants, de produits d’entretien ammoniaqués, ou dans les colles des meubles … Ces plantes auraient aussi la capacité d’intercepter les ondes électromagnétiques émanant des téléphones portables, des fours micro-ondes ou des ordinateurs … Autant vous dire qu’utiliser un Aloe vera qui aurait poussé dans votre intérieur c’est franchement pas top. Oubliez cette fausse bonne idée. D’autant qu’il faut attendre quatre années avant que l’Aloe arrive à maturité. C’est tout à fait le temps pour qu’il se charge aussi en matières nocives présentes dans votre maison !

Que contiennent la pulpe, le gel ou le jus d’Aloe vera

Je vais maintenant vous faire un bref résumé de tous les principes actifs contenus dans les feuilles de cette « plante médecin » !!
La pulpe d’Aloe vera contient : des vitamines (A, B1, B2 + B6, B3, B12, C, E), des minéraux (du fer, du calcium, du potassium, du cuivre, du zinc …), des mono et polysaccharides (l’acemannan notamment, qui aurait un rôle dans la lutte des maladies immunodéficientes), des acides aminés essentiels (sept des huit acides aminés classés essentiels sont présents dans l’Aloe vera), des enzymes, des saponines (aux propriétés dépuratives et antiseptiques), des antioxydants.

L’Aloe vera est surtout connu pour ses effets calmant en cas de coup de soleil : se frotter avec un peu de pulpe rafraîchie apaise immédiatement la peau (là aussi j’ai testé) !
Mais l’Aloe vera présente bien d’autres vertus bienfaisantes !! Diverses études ont montré qu’en effet la pulpe ou le gel avaient une action anti-inflammatoire et stimulaient les défenses naturelles de l’organisme. Ces études ont fait ressortir qu’une consommation régulière (30 ml par jour au moins, mais tout dépend des effets attendus) de jus d’Aloe Vera, entraînait une normalisation des constantes biologiques (glycémie, cholestérol), améliorait la cicatrisation, régulait le transit (véridique, mais comme je suis une princesse, je n’évoquerai pas le sujet !), contribuait à la bonne santé du microbiote (flore intestinale) et hydratait l’organisme. Enfin, l’Aloe vera aiderait à purifier le foie. Si vous optez pour une cure de jus d’Aloe, laissez-lui le temps d’agir – minimum 3 mois -, c’est de la phytothérapie, les effets se voient sur le long terme.