LES NORMES DE LA COSMETIQUES BIO EVOLUENT AVEC LA LOI ISO 16128
Lors des premières publications de son contenu en 2016, vous avez peut-être déjà entendu parler de la loi ISO 16128 qui est en train d’être mise en place et ce n’est pas pour rassurer les acteurs de la cosmétique biologique qui craignent une désinformation des consommateurs.
Qu’est-ce que la loi ISO 16128 ?
La loi ISO 16128 a été établie par les grands groupes de cosmétique conventionnelle internationaux afin de pouvoir utiliser le terme « naturel » et « bio » selon leurs propres critères qu’ils appellent les « lignes directrices relatives aux définitions techniques et aux critères applicables aux ingrédients et produits cosmétiques naturels et biologiques ». Cela signifie qu’ils ont réécrit selon leurs critères les définitions des 4 types d’ingrédients que l’on retrouve dans les cosmétiques biologiques : les ingrédients biologiques, les dérivés biologiques, les naturels et les dérivés naturels.
Qu’est-ce que cela signifie ?
La norme ISO 16128 n’interdit aucun composant contrairement aux cosmétiques Biologiques issus des labels historiques et bien plus strictes que sont Cosmos, Cosmébio, Ecocert, … Et les méthodes de calcul qui déterminent si le produit fini sera un cosmétique naturel ou un cosmétique biologique ne comportent pas de seuils. Conséquences ? Le consommateur qui lira ces mentions pensera qu’il achète un produit naturel ou biologique alors qu’il ne l’est pas. Ces produits peuvent contenir des ingrédients chimiques polluants, des parfums synthétiques, des solvants d’origine pétrochimique ou encore des conservateurs et le pourcentage de produits biologiques ou naturels que contiennent ces produits ne sera pas contrôlé et sans minimum.
Aussi, les acteurs historiques de la Bio invitent les consommateurs à la vigilance sur la composition des cosmétiques valorisant une démarche naturelle, mais sans certification.
Une évolution de la norme à la baisse dictée par les grands groupes de cosmétique conventionnelle visant au consensus international.
C’est en grande partie pour cela que les spécialistes de la cosmétique biologique sont en total désaccord avec cette nouvelle norme et la dénoncent comme une opportunité de « greenwashing » (pratiques abusives ou tromperie d’un positionnement écologique) légitime de la part des grands groupes.
En effet, pour Cosmébio, Ecocert, Cosmos et autres labels historiques, cette norme ne vise pas harmoniser les règles sur le plan international mais à autoriser légitimement l’utilisation de produits chimiques tout en employant le terme « Bio » et « naturel » à des fins commerciales du fait de la croissance que connait la Bio depuis quelques années.
Le saviez-vous?
Une loi ISO désigne l’organisation internationale de normalisation qui associent 165 pays. Elle a pour rôle de rédiger des normes industrielles, économiques et commerciales pour harmoniser la conception d’un produit ou d’un service. Il ne s’agit donc pas d’un label d’Etat officiel ni d’une obligation légale.
Et les produits des labels Bio historiques dans tout ça (Cosmos, Cosmébio, NaTrue, Nature & progrès, …)?
Ces labels continueront de proposer des produits au cahier des charges strict.
Le réel problème se fait au niveau de la compréhension des consommateurs qui verront les mots « Bio »et « naturel » sur des cosmétiques à moindre coût dans des magasins non spécialisés .
D’où l’importance pour les consommateurs de connaître les cahiers de charges des différents labels et normes.
L’engagement de naturéO
naturéO certifie qu’aucun de ces produits normés ISO 16128 ne seront commercialisés dans ses magasins et continuera de proposer SEULEMENT des produits sous des labels certifiés comme Cosmébio, NaTrue, Cosmos, Nature & progrès …
Nous souhaitons avertir nos clients afin qu’ils soient vigilants concernant la composition de ces cosmétiques qui se disent naturels ou biologiques sans certification.
1 commentaire
Claire
Merci beaucoup pour cette information, il est appréciable de s’opposer à cette norme qui n’est destinée qu’à tromper les consommateurs!!