Un bâtiment passif se définit en 3 mots : confortable, performant, innovant. Voilà, tout est dit ! Mais comme à la Bulle Bio on aime bien s’informer et mieux comprendre, on va quand même creuser un peu dans les fondations du bâtiment passif pour voir en quoi ce type de construction est hautement représentatif des tendances actuelles de durabilité et de sobriété.
Quand passif rime avec actif
Il faut comprendre que le terme « passif » signifie en fait que le bâtiment régule naturellement les besoins thermiques et de ventilation, sans nécessiter une intervention constante de l’homme pour réchauffer, rafraîchir, améliorer la qualité de l’air intérieur. Bref, se sentir bien chez soi en toutes saisons et en toutes circonstances, sans y penser. La conception initiale du bâtiment, faisant appel à des techniques innovantes et des calculs performants concernant les besoins et apports énergétiques, permet de réduire considérablement l’impact environnemental et de relativiser son coût grâce aux économies réalisées sur les charges de fonctionnement. Pour toutes ces raisons, on parle ici d’une bâtisse dont l’empreinte écologique est réduite par rapport aux autres types de construction. C’est en cela qu’elle est « passive », au sens positif du terme.
Les grands principes de la maison passive
Qu’il s’agisse de construction ou même de rénovation, tout se joue sur une parfaite isolation vis-à-vis du froid et du chaud, vis-à-vis de l’eau bien sûr, mais aussi de l’air. Les fenêtres sont des points sensibles car les surfaces vitrées imposent de bien gérer les apports solaires. Il faut les choisir ultra performantes, de préférence à triple vitrage et dotées d’un châssis assurant une bonne isolation (proscrire l’aluminium par exemple). De même qu’un vêtement représente la meilleure protection pour la peau, l’enveloppe de la maison doit être pensée de façon à ne pas laisser les échanges thermiques entre intérieur et extérieur générer de l’inconfort. Chauffages et climatiseurs ne restent que des solutions compensatoires énergivores et génératrices d’air vicié, bien moins efficaces qu’une isolation digne de ce nom réalisée une bonne fois pour toutes. Et oui, une maison dite passive n’a quasiment pas besoin de chauffage, même au plus froid de l’hiver ! Enfin l’étanchéité à l’air, associée à une ventilation double flux, est fondamentale car elle permet d’éviter les condensations et par conséquent les humidités et moisissures qui dégradent la qualité de l’air respiré, de même qu’elle réduit les émanations intérieures de CO2 et COV. C’est donc autant une question de confort que de santé.
Une réflexion à construire
Il y a beaucoup à dire sur le bâtiment passif, tant cela engage une vraie réflexion sur l’habitat. La première pierre à l’édifice, c’est de retenir que les efforts financiers à la construction ou à la rénovation sont absorbés par les économies réalisées sur les charges de fonctionnement. Les techniques architecturales et les études d’ingénierie qui présentent des expériences très convaincantes en Europe depuis plus de 25 ans prouvent combien la maison passive, misant sur le confort de vie et la sobriété énergétique, monte en puissance sur le marché de la construction à énergie positive. A méditer sans plus tarder… dans le contexte de transition environnementale devenue omniprésente. Pour se tenir au courant, la prochaine session du salon Passi’bat (salon annuel du bâtiment passif) se tiendra les 20 et 21 mars 2018 à Paris : matériaux, techniques, labellisations, certifications, nouveaux référentiels E+ C-, ainsi que le point sur la RT 2020 qui fait évoluer les réglementations issues des accords de Paris.
Avec le passif, on peut devenir actif : c’est concret, c’est faisable et c’est positif !
laisser un commentaire
Ces articles peuvent vous intéresser
Les indispensables beauté en voyage !
DIY: Mousse à raser naturelle pour homme
Toutes les astuces, conseils et recettes bio sur votre boîte mail.
Aucun commentaire